En attendant les premiers résultats du troisième trimestre des streamers et à la veille de l'ouverture du MIPCOM, le point sur le marché SVOD et FAST.
7 jours de streaming :
- Bye bye DVD
- Le CPM de la pub SVOD
- Netflix dans nos assiettes
- Max, 22 pays à conquérir
- Le MIPCOM
A la semaine prochaine.
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Le spécialiste de la vente de matériel informatique et de vidéo a décidé de stopper la vente de DVD et de Blu-ray. La fin d’une époque.
Rayons vides. C’est la fin d’une incroyable aventure. Pendant 26 ans, Best Buy a été l’un des vendeurs incontournables de DVD puis de Blu-ray, contribuant à leur incroyable succès aux Etats-Unis pendant plus de deux décennies. Mais l’évolution du marché a poussé la firme au logo bleu et jaune à remplacer ses rayons de DVD par d’autres équipements informatiques, plus rémunérateurs. Pour ceux qui ont l’occasion de se rendre dans un magasin Best Buy, ils découvriront des allées complètement vides, avec pour seule souvenir des DVD et des boitiers Steelbook, quelques étiquettes “Action” , “Thriller”, “New Release”.
Collector. Best Buy abandonnera la vente de DVD début 2024, mais il restera quelques enseignes pour vendre des supports physiques : Target, Walmart et bien sûr Amazon. Mais pour combien de temps encore ? L’irrésistible montée en puissance du streaming est en train de clore l’une des plus belles pages de l’histoire de la vidéo. Le DVD c’est l’arrivée de la HD et de la 4K dans nos salons, c’est l’émergence du beau son, et c’est aussi la découverte des milliers de bonus et de suppléments qui nous ont régalé depuis 1997.
Source: klaq.com - D.R.
Comeback. Malgré ses innombrables atouts, le streaming offre une expérience différente et surtout ne permet plus d’avoir un rapport physique aux films et aux séries. La magie des packagings des éditions collector et des coffrets des séries ne sera jamais remplacée. Mais le bulldozer des streamers a tout détruit. Sauf si, comme c’est le cas pour le vinyle, le DVD fait un comeback surprise en réaction à une overdose de streaming.
Alors que les offres d’AVOD et de SAVOD se multiplient, la question de la valorisation publicitaire se pose.
Surévaluation. eMarketer a réalisé une analyse des CPM (Coût pour 1000 impressions) des plateformes de SVOD sur le marché américain. Le constat est criant : Netflix et Disney ont lancé leur service avec publicité avec un CPM trop élevé, si bien que ces deux acteurs ont continuellement ajusté à la baisse leur CPM au cours de l’année 2023. Plusieurs facteurs expliquent cette décision : d’une part la résistance des annonceurs à dépenser de telle sommes, certes pour des offres ciblées et qualitatives, mais nettement plus onéreuses que les montants à engager avec des acteurs installés depuis plus longtemps (Hulu et Peacock) ; et d’autre part la concurrence qui existe entre ces services premium qui a poussé Netflix et Disney+ à réduire l’écart avec les services moins coûteux : de 35 dollars fin 2022, l’écart est aujourd’hui de 21 dollars.
Un avenir incertain. Le niveau actuel des CPM imposé par les streamers risque encore d’être revu à la baisse sous l’effet d’une double pression : d’abord celle de deux autres streamers qui préparent des offres publicitaires : Prime Video et AppleTV+, qui ne sont pas des premiers venus sur le marché publicitaire et ensuite les chaînes de TV traditionnelles qui bien que moins performantes en termes de ciblage et d’outils de tracking restent très compétitives en termes de CPM à un prix compris entre 10 et 15 dollars. De quoi challenger les nouveaux entrants. Une situation qui fait dire aux analystes américains que la bonne solution pour les annonceurs est une combinaison entre les deux canaux : streaming et TV. De quoi inquiéter un pure player comme Netflix qui espérait siphonner les budgets TV rapidement.
Source : Insider Intelligence - D.R.
La réaction de Los Gatos. « Nous devons d'abord créer de la valeur, puis générer des revenus », a déclaré le codirecteur général de Netflix lors de la conférence Bloomberg Screentime, jeudi, propos rapportés par Bloomberg.com. Malgré ses 10 millions d’utilisateurs (on attend un nouveau chiffre cette semaine avec la publication des comptes du troisième trimestre), Netflix n’est pas totalement satisfait de sa stratégie publicitaire. Pour preuve l’aveu de Ted Sarandos qui déclare que l'offre n'en était qu'à ses débuts et qu'elle n'avait « certainement pas encore atteint l'ampleur que nous souhaitons lui donner ». Conséquence immédiate : la patronne de la pub, Jeremi Gorman quitte Netflix et est remplacée par d'Amy Reinard à propos de laquelle Ted Sarandos dit : « C'est une vétérante de Netflix qui comprend toutes les complexités de la croissance de nouvelles activités chez Netflix. Il faut donc voir cela comme un redoublement, et non comme un échec et un passage à autre chose, et c'est nouveau. Nous n'en sommes qu'aux balbutiements et nous n'avons pas encore atteint l'échelle que nous souhaitons.» Reste maintenant à savoir si tous ces efforts permettront à Netflix de réaliser 10% de son chiffre d’affaires avec la publicité.
Netflix poursuit son développement hors de la SVOD et du jeu.
Bonne table. Cet été, Netflix a ouvert un '“popup” restaurant, le Netflix Bites à Hollywood (fermé depuis), puis Netflix a signé une “collaboration” avec Lacoste. Cette fois, Netflix annonce l’ouverture de magasins en 2025 dans lesquels les fans pourront jouer, acheter des produits et manger. Ces nouveaux lieux de divertissement porteront le nom de “Netflix House”. Ils auront pour vocation de faire vivre les univers des séries que la firme de Los Gatos produit et diffuse, afin de prolonger l’expérience des fans mais aussi de poursuivre la diversification des recettes. Cette stratégie s’inscrit dans le prolongement des magasins éphémères créés dans plusieurs villes du monde autour des produits dérivés de Stranger Things dans des villes telles que Paris, Las Vegas et Chicago. Netflix s’apprête d’ailleurs à lancer une attraction immersive autour de Squid Game, “Squid Game : The Trials”, qui ouvrira ses portes à Los Angeles le 6 décembre pour la modique somme de 99 dollars.Source : Netflix - D.R.
La roue tourne. Signe des temps puisque Disney ferme son magasin sur les Champs-Elysées tandis que Netflix s’apprête à envahir les centres villes avec des concept stores à ses couleurs. Reste à savoir si la roue tournera dans le bon sens pour Netflix, car faire vivre toute l’année des boutiques est un métier à des années lumière du streaming. On se souvient aussi qu’à la belle époque TF1 avait ouvert des boutiques et que plus récemment le groupe a ouvert des Parc de loisirs TFOU, les TFOU Parc.
C’est à Cannes, au MIPCOM, que le patron international de WBD a annoncé le plan de déploiement de son service de SVOD, MAX.
Satisfaction. Ce n’est pas le service le plus puissant des Etats-Unis, mais c’est le service qui obtient le meilleur score de satisfaction selon WhipMedia. Selon cette étude, les trois premières plateformes sont les mêmes que l'année dernière, mais l'ordre a changé. Max a conservé sa première place tout en enregistrant la plus forte baisse de satisfaction globale parmi tous les services de SVOD par rapport à l'année dernière, avec une chute de 6 points, passant de 94 % à 88 %. Mais Max reste le service N1 devant ses principaux concurrents. Et ça tombe bien.
Source : Whip Media - D.R.
22 pays. Le streamer Max de Warner Bros. Discovery (WBD) sera lancé dans 22 pays européens au printemps 2024 et en France et en Belgique plus tard l'année, a révélé aujourd'hui le groupe de médias. Les pays nordiques, les Pays-Bas, l’Espagne et les pays d'Europe centrale et orientale, qui disposent déjà de HBO Max, auront accès au nouveau service au printemps. Il y aura ensuite une "deuxième vague" de lancements plus tard dans l'année, notamment en France et en Belgique, qui n'ont pas encore HBO Max, bien que WBD ait conclu un accord avec Amazon en France pour offrir une Amazon Channel sur Prime Video. Le streamer diffusera les Jeux olympiques de Paris l'été prochain, tout en conservant la richesse du contenu détenu par WBD, notamment les émissions de HBO, les films de Warner et de DC. Il sera lancé plus tard au Royaume-Uni en raison de l'accord de contenu préexistant entre Sky et WBD. "Nous avions promis au marché des synergies d'une valeur de 3 milliards de dollars, nous sommes maintenant sur le point d'atteindre 5 milliards de dollars et qui sait où nous finirons", a déclaré Gerhard Zeiler.
Argent. On comprend que le lancement de Max en Europe s’inscrit plus dans un plan de synergies à plusieurs milliers de dollars que dans un plan d’expansion éditoriale. Les positions des streamers américains sont solides en Europe, il va donc falloir que les équipes de Warner, nouvellement nommées, redoublent d’agilité pour faire de ces lancements des succès.
12000 professionnels sont attendus cette semaine à Cannes pour l’édition 2023 du MIPCOM
Cette édition met une fois de plus le phénomène FAST à l’honneur, mais ajoute quelques discussions sur l’AI, sans oublier l’incontournable session de The Wit avec Virginia Mouseler pour découvrir les tendances TV et fiction de l’année.
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